En tranches fines

Premières étapes: enlever deux tranches de 1 mm sur toute la longueur pour se rapprocher de la largeur souhaitée. Je colle une fine bandelette de scotch Tamiya qui me sert de guide pour découper. L'habitacle est reculé de 8 mm à l'aide de carte plastique de 1 mm. Les montants, le toit et les vitres latérales seront modifiés plus tard ainsi que l'emplacement de la bulle arrière de forme différente par rapport à la 917.

Le nouveau cockpit installé. Il est plus facile de le graver avant de le coller. Les cales dans les prises NACA serviront à aligner les flancs.

Pour graver certains panneaux un gabarit en carte plastique de 0,3 mm est fort utile. Une fois gravé, je passe une mine bien pointue pour nettoyer la gravure et me rendre compte du résultat.

Collage des flancs et début du master pour les vitres.

Thermoformage de la partie arrière.

Pour graver de la bande Dymo est bien pratique.

 

Gabarit pour les phares

Mise en forme des phares avec l'aide d'un gabarit. L'outil est utilisé à la main et non avec la mini-perceuse, trop risqué! Pour combler de petits manques, j'utilise de la carte plastique collée à la cyano plutôt que de mettre du mastic qui ne tient jamais sur de petites surfaces.

Cloisonnement des phares.

 

 

 

Pour faire les master des vitres des phares je badigeonne avec de l'huile l'intérieur et le pourtour et je bourre avec du Miliput.

Une fois sec je ponce dans le profil.

 

 

Puis je pousse par les trous pour faire sortir mes masters. L'huile a empêché au mastic de coller sur le plastique.
De la plastiline avait été mise dans les trous du bas pour laisser la place à une éventuelle led pour l'éclairage.

 

Camouflage!

Peinture basse visibilité comme pour les avions de combat ? Non, couche d'apprêt pour vérifier l'état de surface. L'utilité de cette couche démontrée : de nombreux raccords à faire. Jolie déco type psychédelique... Le châssis est prêt pour le moulage.

Et la carrosserie peinte est pratiquement bonne aussi pour le moule.
 

Les autres créations d'Alain : Ford MKIV, Matra 630, Ferrari P4, Lola T70
Voir l'article>

La 907 étant une voiture assez lisse il convient de rajouter quelques détails comme les fentes sur la partie arrière du vitrage. De la résine est coulée sur la tranche crantée d'un bouchon, puis mise à plat, coupée et insérée dans la pièce.

Début du moule pour le châssis. Coffrage en carton placé sur du scotch double-face.On peut couler la partie externe. Pour la 907 j'ai choisi de faire les plots de centrage à la verticale contrairement aux voitures précédentes où ils étaient à l'horizontale. Ce changement pour voir si j'arrive à avoir des pièces plus fines, plus proches en épaisseur du master.

Les premiers tirages : l'épaisseur des pièces est plus proche du master qu'avec les plots de centrage à l'horizontale. Des axes en plastique ont été mis au moment de la coulée de résine dans les axes des roues et dans les picots de maintient des lamelles du moteur pour des raisons évidentes de solidité.

Préparation du moule pour le vitrage avant. Le silicone de la partie externe du moule étant sec, j'ai passé du vernis pour l'isoler de la partie interne. Pour économiser du silicone (45 euros le kilo et pas disponible chez l'épicier du coin) je découpe de vieux moules en petits morceaux pour combler. Un bon tiers du silicone utilisé pour cette voiture ( châssis, carrosserie, etc) provient de vieux moules.

Préparatifs pour le moulage de la carrosserie

La quantité nécessaire de catalyseur (8 grammes) est déjà versée dans le gobelet de mélange tandis que la quantité de résine est encore à part (8 grammes aussi). Dans un petit godet je mélange 20 gouttes de chaque produit qui vont me servir pour les puits de vis ,les axes des roues, le taquet du moteur (dans lequel j'insère l'axe en plastique, toujours pour plus de solidité) et autres détails comme les prises d'air, les bouchons de réservoir, etc. Il faut maintenant aller très vite : verser goutte à goutte le contenu du godet dans les trous de la partie intérieure du moule, mettre l'axe en plastique puis dans la foulée verser la résine dans le gobelet, mélanger pendant 20 secondes et verser dans le moule. Puis on l'incline un peu dans tout les sens pour que le mélange se diffuse et on place la partie interne du moule avec du poids dessus pour que le surplus de résine sorte.

Deux mallons ont été mis sur le haut du moule.

Au bout d'un quart d'heure on peut enlever le lest, et au bout d'un autre quart d'heure on peut démouler. Si je n'avais pas mis au départ les quelques gouttes de résine dans les trous je n'aurais pas pu obtenir les puits de vis et autres détails internes.

Voilà ! Sur la gauche un essai de moulage de la partie arrière avec de la résine transparente teintée dans la masse avec du Clear yellow de Tamiya, trop de colorant !

 

Bonne pour la piste, et la vitrine

Celle finie pour la vitrine.

907 vs 917. Quarante ans séparent ces deux voiture, l'une made in Champagnole et l'autre made in Marseille !

 

L'intérêt de faire des moules même quand t'as pas la frite

 

L'intérêt de faire des moules ?
L'original, le master disent les pros, est très fragile. Il m'arrive régulièrement de l'abîmer quand je le sors du moule, même cette 907 pourtant pas trop modifiée a eu un joint de mastic, sur le capot avant, qui s'est fendu lors du démoulage.
Si on veut une voiture pour la faire rouler sans crainte, et une aussi pour la vitrine, il faut passer par là.
La preuve : celles des 24 heures de Villeneuve Loubet ont bien supporté les nombreuses sorties de route sans gros dégâts. De plus sur les tirages en résine on peut affiner au max les pièces par l'intérieur pour les alléger sans risque.
Les masters pour les parties transparentes devront toujours être copiés car d'origine ils ne sont pas transparents.  
Ce topo a été fait pour montrer qu'avec un minimum de méthode et d'outillage, il est possible de faire des copies.
Ceci étant, l'investissement dans les produits et dans le temps est considérable.