Passerelle DUNLOP - MF MOTORSPORT - 1/32eme
Nous possédons probablement tous une passerelle Dunlop du circuit Jouef de notre enfance, qui a réussi à survivre aux déménagements et affres du temps. Et à chaque fois que nous assemblons un circuit, temporaire ou définitif, elle est le premier élément de décoration que nous plaçons fièrement en travers de la piste. Incontournable élément de décoration, MF Motorsport, l'enseigne spécilisalisée dans la création des décors pour circuits, animée par le sympathique Marc, nous propose cet imposant élément pour circuits de 2 à 6 voies. Le catalogue du fabricant commence à être très fourni et chacun pourra y trouver de quoi satisfaire les plus modestes aux plus ambitieux.
J'ai évidemment choisi, gourmand que je suis, de faire mes armes sur la passerelle 2 voies, sans écouter les sages conseils de l'ami Woolfy qui suggérait prudemment d'approcher le sujet par un élément plus petit. Que nenni, craint dégun ! La pochette contenant le kit est immense et fait son poids. Tous les éléments étalés sur le sol, on en a sur un bon mètre carré. Le temps de se familiariser avec le plan de montage très détaillé, et on attaque.
Détacher les pièces de la grappe est un jeu d'enfant, à l'aide de la lame d'un cutter. Attention de bien repérer les numéros des petites plaques de renfort sur le plan, car une fois détachées, il sera bien plus difficile de les repérer, même si elles sont dessinées de façon fort réaliste sur le plan.
La notice suggère l'emploi de colle pvc mais Marc m'assure que cela fontionne bien également à la superglue. Pour coller les renforts à leur place, j'utilise un picou bien pointu. Cela laisse évidemment la trace d'un petit trou, mais évite de se mettre de la colle plein les doigts, et permet un placement parfait.
Les grilles les plus simples sont rapidement constituées. Attention toutefois de ne pas se tromper, certaines ont un sens, car gravées de feuillures, il faudra coller les renforts sur la face opposée.
Les morceaux sont de taille plus imposante, mais toujours le même principe, collage des plaques de renforts aux points stratégiques. Si l'on se trompe, on retire vite la pièce renfort en glissant la lame de cutter entre les deux avant séchage complet de la glue. On termine la face avant par les trois renforts centraux qui forment la "clef de voute", puis on retourne l'ensemble et on colle les renforts sur la face arrière.
Une fois tout collé, il me reste des petits bouts, bizarre... J'ai dù me planter quelques part !
Pour arriver à ce résultat, il a fallu travailler une bonne heure, mais çà a déjà de la gueule !
On passe au parois qui forme le support du "pneu". La difficulté de l'assemblage est de coller parfaitement la grille en place sur la plaque, sans décalage. La superglue n'autorise qu'un essai, les plus prudents préfèreront une colle repositionnable.
Le kit propose deux versions du pont. J'ai choisi la plus ancienne et ai donc dû retirer une partie du treillis, celui qui supporte le logo Dunlop jaune.
Et voilà ! En l'espace d'environ deux heures, je dispose de tous les éléments metalliques construits, à l'exception de la rembarde centrale que je n'ai pas dégrapée.
Avant de continuer, une petite respiration avec des vues de la passerelle, successivement en 1955, 1958, 1966 et 1968.
Vient le moment de coller notre treillis tubulaire sur le bardage extérieur. Il faut d'abord fixer les trois plaques entre elles à l'aide de ruban adhésif. Puis on positionne au mieux, bien centré et d'équerre, le treillis interne. J'ai choisi pour solidariser les deux parties entre elles, de faire tomber une petite goutte de glue à chaque endroit ou les deux plaques sont en contact, la goutte glissant naturellement par capilarité entre les deux modules.
Puis c'est le tour des cadres se trouvant sous la volée d'escalier. un cordon de glue dans la feuillure, et on presse fermement le treillis pendant le séchage. Attention de bien conserver une parfaite perpendicularité entre les deux pièces.
Au moment de coller le treillis vertical, je me rends compte que j'ai fait une bêtise. Le treillis incliné a été collé trop haut, et je n'ai plus assez de place pour loger le vertical. Plutôt que de tout décoller au risque d'endommager les pièces, je préfère disquer en biseau les deux pièces. Par chance, le plastique choisi par Marc ne fond pas à la chaleur. Après discussion avec Marc, il apparait que j'ai fait une deuxième bêtise : le plan indique que les renforts des extrémités doivent être collés en retrait de 2mm, afin justement de permettre l'ajustement des deux cadres au plus près. Quelle quiche ! Il faut toujours lire un plan...
Voilà, çà n'est pas parfait mais rattrape bien l'affaire. Même technique de collage, un filet de colle dans la feuillure, puis lorsqu'on est bien sûr de la bonne mise en place, un fin cordon de colle tout le long de l'angle.
Tadaaam ! Un côté est terminé !
C'est maintenant que l'on va voir si l'on a tout collé bien d'équerre. Si non, ben... je sais pas, on jette tout et on en achète un autre ? Mais non... on a confiance dans ses petits doigts de fée, et les deux pièces s'emboitent quasi parfaitement. Reste à fixer prudemment par points, puis lorsqu'on est certain du bon positionnement, on fait glisser les cordons de colle le long des arêtes, pour obtenir ceci :
Un bel ensemble bien rigide et léger !
Restent à coller les renforts de volée d'escalier, et le treillis supérieur horizontal, et l'ensemble terminé peut partir en peinture.
Passons à la déco. Les rembardes sont dégagées de leur support, en conservant un bout pour pouvoir les attraper. Puis tout est peint en noir, en faisant attention de bien aller dans tous les recoins. Enfin, en utilisant le principe de l'éclairage par lumière zénithale, on spray du gris moyen par le haut. Ainsi, on fait apparaître un ombrage qui semble naturel. On retourne la pièce et on spray les endroits qui nécessitent un éclaircissement. J'ai choisi de représenter un pont "neuf", donc pas de tentative de vieillissement par touches de rouille par ci par là.
Vient le moment (un peu) redouté du positionnement du décor imprimé. Petit bras, j'ai choisi la colle repositionnable en spray, en cas de foirage, je pourrai redécoller et replacer sans tout arracher. J'ai préparé la surface avec un petit ponçage, pour retirer le grain de la peinture.
Le papier est découpé au scalpel, à la règle pour les lignes droites, à main levée sans trembler pour les arrondis. J'ai passé un coup de feutre noir sur la tranche du papier, quel maniaque... Grâce à la colle repositionnable, l'application se déroule sans stress.
Pour les marches et le plancher, j'ai commencé par un beige clair sur l'ensemble. Puis à l'aérographe, un marron en dégradé sur les extrémités et la partie centrale des marches, et pour finir, "sali" avec un marron grisâtre. Il ne faut pas hésiter à marquer les effets, car ils seront moins visibles une fois montés. Un jus marron est passé au pinceau dans les fentes des planchers.
Et on assemble patiemment marche par marche, en les glissant une à une dans leur logement. Fixées ensuite par en dessous avec des gouttes de glue.
Pose des deux demi-planchers supérieurs, enclenchés dans les fentes prévues.
On termine par la pose des rembardes.